Silhouettées, découpées, les formes entre-aperçues appartiennent autant à notre perception objective.
Dans cette double vue, l’image devient le résultat d’un choix, d’une volonté d’équilibre où l’identité retrouve sa définition.
Suivre la ligne comme itinéraire, se perdre pour construire, rêver son chemin…
les mises en abîmes de Pascal Bazilé accentuent le point de fuite de notre imaginaire.
Comme autant de points de suspension, les fils d’Ariane tissent un pont aléatoire sur les solutions d’équilibre que les œuvres nous suggèrent.
Miroir d’une mémoire flottante, l’espace où baignent les tracés, sillages d’un passage, nous renvoie à nos errances sur le questionnement de la réalité.
Fluide, mouvante, l’image à peine ferrée se clone en une suite de métamorphoses.
Le dessin, en boucle sans fin, nous invite à la lecture d’une histoire toujours recommencée, celle du vivant.
Elisabeth Préault