Chaque plan d’eau avait sa propre couleur et je me souvient de ces longs tuyaux immergés, recouvert d’un gris de vase, visibles le plus souvent, ce qui dessinait un réseau sans fin. Ils parcouraient en sous marin, l’étendue d’eau stagnante et finissaient par se rejoindre en un point central.
Toute cette construction me semblait figée pour l’éternité et je n’ai pas le souvenir d’avoir vu l’un de ces jets d’eaux fonctionner.
Je me retrouvais devant de petits univers aquatique immobiles.
Impressionné, attiré par la Grande Cascade, l’hiver, mon frère et moi allions, sous les cris de ma mère, casser la glace à coups de pieds répétés dans ces réceptacles d’eau gelée.
Les yeux ouverts, je fixais le soleil à travers l’eau, ma vision se floutait, se troublait… un mélange des deux.
Gravé dans ma mémoire, ce choc « plastique » me permet de montrer aujourd’hui cette série de dessins numériques, construits à l’ordinateur, dessinés, redessinés pour restituer une seule chose, l’émotion, retrouver la vision verte et trouble lors de cette chute.
Pascal Bazilé. Juillet 2001.